On ne peut plus en phase avec les grands défis contemporains, l’auteur s’est livré à un exercice exigeant. Constatant que la culture n’occupe qu’une place congrue dans la définition des objectifs de développement durable (ODD), Felipe Verdugo-Ulloa s’est donné pour défi d’élaborer les paramètres théoriques qui permettraient d’en faire un véritable pilier dans la définition du développement durable. Sa démarche est rigoureuse et tient d’une excellente maîtrise des règles de l’art. L’exposé donne à saisir clairement comment et en quoi les visions de la culture et de son rôle sont mises en jeu dans l’élaboration des positions des grandes organisations qui, chacune à leur manière, et non sans contradictions ou divergences, cherchent à institutionnaliser une vision et un rôle pour la culture dans les divers efforts pour définir le développement durable comme modèle de développement. Il a bien intégré l’essentiel de la démarche de Weber et sa démonstration reste solidement ancrée dans la logique idéal-typique de la finalité rationnelle en valeur, si fondamentale dans la façon dont Weber conçoit l’analyse économique.
C’est tout un résultat pour un mémoire de maîtrise, et c’est la raison pour laquelle le jury décerne à Felipe Verdugo-Ulloa le Prix de l’IRÉC 2018.
