• Témoignage de Youssef Bouanani, étudiant au baccalauréat en science politique

Fédéralisme et légitimation des langues minoritaires – Les cas de la Lusace et des pays catalans | Jean-Rémi Carbonneau

Le livre est issu d’une thèse préparée dans le cadre du programme de doctorat en science politique à l’UQAM, sous la direction du professeur Alain-G. Gagnon. Il est paru ce jour aux Presses de l’Université du Québec.

Auteur(s) : Jean-Rémi Carbonneau

Collection : Politea

Résumé

Les relations de pouvoir inégales entre les groupes linguistiques mènent presque inévitablement à l’érosion des langues minoritaires. Ce phénomène n’est cependant pas l’apanage des États unitaires, qui sont typiquement centrés sur un demos et une langue uniques. Il touche aussi les systèmes fédéraux, lesquels se caractérisent par un découpage du territoire en plus petites unités de sorte à refléter la diversité historique, et notamment par leur potentiel d’offrir aux minorités historiquement concentrées des « niches territoriales » pour protéger leur langue.

Ce livre met en lumière les circonstances historiques et politiques expliquant pourquoi les langues minoritaires parviennent à obtenir une niche territoriale dans certains systèmes fédéraux et pas dans d’autres. Pour ce faire, il propose une comparaison originale de l’Allemagne et de l’Espagne sous l’angle des relations entre l’État et la plus importante minorité linguistique y ayant subsisté à ce jour : les Sorabes de Lusace, une région historique à cheval sur le Brandebourg et la Saxe ; et les catalanophones de Catalogne, du Pays valencien, des îles Baléares et de l’Aragon, formant un espace appelé « Pays catalans ». En s’appuyant sur les notions de tradition étatique et de légitimation politique, cette étude retrace le parcours des normes étatiques encadrant les usages linguistiques en Lusace et dans les Pays catalans, de même que leurs effets à long terme sur la vitalité du sorabe et du catalan.

Ce livre est destiné tant aux personnes étudiant les conséquences du processus de construction des États modernes qu’au public général concerné par les enjeux de diversité linguistique.

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